jeudi 3 janvier 2008

Des peintures de Maurice éclairent la nuit du changement d'année



Deux pointes sèches postérieures à 2000 : Les œufs, Les écrevisses


Maurice Breschand, Graveur

Maurice Breschand a appris la gravure avec quelques condisciples aux Arts Déco où elle ne se pratiquait pas encore. Mais on avait offert à l’école la presse de Poulbot, et Léon Moissinac l’avait mise à la disposition des élèves de l’Atelier Gromaire.
Maurice Breschand grava pour le diplôme une série de cinq eaux-fortes pour "La Chute ” de Camus.
À partir de 1962, il adopte une technique qui lui laisse la liberté du crayon sur le papier en utilisant un bâton dans le vernis mou ; il grave entre autres une série d’eaux-fortes représentant des jeux de mains : osselets, casse-noisette, poignée de mûres .
1968 fut pour lui une source d’inspiration : la série “ Hommes qui marchent ” au burin ou à l’eau-forte est issue des évènements de Mai 68.

Après une longue pause pendant laquelle son intérêt croissant pour la gravure se traduit aussi par l’acquisition d’estampes, Maurice Breschand reprend la gravure et utilise sur cuivre la pointe sèche exclusivement inventant des rythmes de lignes très variés à partir de modèles souvent culinaires : citrons, œufs au plat, pinces de crabes, accumulation de bouchons , de verres ...
Parallélement il développe une recherche sur bois à l’occasion des vœux et l'été 2006 il grave une série puissante pour “ Ariettes ”, poèmes de Sylvie Cavillier, à paraître.
Ces bois témoignent de la même riche invention de hachures, de rythmes et de contrastes que les cuivres.

Thérèse Boucraut

1957 série de cinq eaux-fortes pour "L'Etranger ” de Camus.


L'histoire de cet homme commence à la perte de sa mère Le voilà seul, sans famille... Déraciné ''''!


Perdu dans la cité où vivent ses semblables... Il n'est qu'un corps étranger.


Il pourrait se réconcilier avec le monde par l'Amour ; mais c'est alors que le drame éclate et le meurtre l'en sépare tout à fait. C'est, alors, l'isolement le plus physique, la prison.


Ensuite le jugement. Les hommes accusent. Enfin, le verdict.


Après la condamnation il se retrouve seul pour attendre la mort. Isolé du monde, rejeté par les hommes, il lui reste Dieu. Il s'en détourne ; consciemmment il s'abandonne à la Solitude.